probiotiques

La naturopathie pour se soulager du côlon irritable

La naturopathie, qui porte une grande attention à la santé intestinale, peut venir en aide aux quelque 20% de la population américaine qui souffrent du syndrome du côlon irritable. Conseils pour prendre soin de ses intestins. Bien que peu d'études scientifiques aient été menées sur les causes du syndrome du côlon irritable, le style de vie des personnes atteintes est souvent incriminé. Le stress et la qualité de l'alimentation sont des facteurs importants à prendre en considération. En naturopathie, on remarque que les intolérances alimentaires sont aussi une cause courante du côlon irritable. L'abus d'antibiotiques, d'antiacides ou de laxatifs peut également déséquilibrer la flore intestinale et contribuer au syndrome.

Quelques conseils alimentaires

  • Éviter tous les aliments qui irritent l'intestin: café, chocolat, épices, alcool, thé.
  • Privilégier l'eau comme boisson principale et en consommer suffisamment. Mettre de côté les jus de fruits concentrés.
  • Bien mastiquer. Faire l'exercice de déposer sa fourchette ou de compter mentalement 30 secondes entre chaque bouchée.
  • Manger dans un endroit calme et prendre une grande respiration avant de commencer chaque repas.
  • Éviter de mâcher de la gomme.
  • Privilégier les fibres solubles comme le son d'avoine, le gruau, le millet, le quinoa, l'orge, le riz basmati, les pâtes alimentaires de riz brun. Elles sont plus douces pour l'intestin.
  • Essayer de diminuer sa consommation de blé (pain de blé entier ou multigrains, pâtes de blé entier, seigle, épeautre). Cette céréale est riche en fibres insolubles, qui sont irritantes pour l'intestin. Opter pour le kamut, qui est généralement mieux toléré. Faire la découverte des produits sans gluten.
  • Éviter les aliments gras (bœuf, porc, agneau, peau et viande brune de volaille, panures, fritures, crème, croustilles, pâtisseries, fromage gras), qui peuvent provoquer des crampes.
  • Privilégier les viandes maigres telles que le veau, le bison, le cerf, le blanc de volaille, le poisson et les fruits de mer.
  • Mettre de côté le sucre (confitures, jus de fruits, miel, desserts).
  • Favoriser les noix sous la forme de beurres. Celui d'amande est un vrai délice!
Surveiller les intolérances alimentaires

Ce qu'on mange peut avoir une large part de responsabilité dans l'apparition des symptômes du syndrome du côlon irritable. Pour déterminer si des aliments sont en cause, on peut d'abord effectuer un test maison qui consiste à couper complètement les produits laitiers pendant une semaine et à noter si des changements surviennent. Plusieurs personnes se sentent mieux si elles suivent une diète sans produits laitiers, car elles souffrent d'une intolérance au lactose, le sucre du lait. Il est aussi possible de faire vérifier si on a des intolérances alimentaires par des tests effectués en laboratoire que certains naturopathes proposent à leurs clients.

Le psyllium peut être utilisé pour régulariser le transit intestinal. Si les selles sont molles, on peut prendre 1/2 c. à thé de ces fibres avec de l'eau. On veille aussi à boire beaucoup d'eau.

Il n'est pas rare que des personnes se retrouvent atteintes du côlon irritable après une infection gastro-intestinale. Ce syndrome peut résulter d'un déséquilibre de la flore intestinale et de la prolifération de mauvaises bactéries. La prise de probiotiques peut donc en réduire les symptômes. Un petit conseil: demander un examen de selles complet pour détecter la présence de bactéries nuisibles, levures ou parasites et prendre des probiotiques en capsules. Cependant, comme plusieurs compagnies proposent ces suppléments, il est judicieux de s'informer ou de demander conseil à un naturopathe agréé afin de se procurer un produit de bonne qualité.

Il est également important d'inclure de l'activité physique, comme des étirements, de la marche ou de la natation, dans sa routine hebdomadaire.

Côté plantes...

La menthe poivrée aide à la digestion et à la guérison. Elle facilite l'expulsion des gaz intestinaux, réduit les ballonnements, relâche les tensions abdominales et favorise le péristaltisme.

La scutellaire agit sur le système nerveux: elle nourrit, régénère et apaise les cellules nerveuses tout en régularisant le tonus musculaire de l'intestin.

La perméabilité intestinale

Les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable ont souvent une perméabilité intestinale, ce qui veut dire que la muqueuse de leur intestin absorbe des protéines qui ne sont pas complètement digérées. Normalement, la membrane devrait être «imperméable» et n'assimiler que des protéines (sous forme d'acides aminés) complètement digérées. Une perméabilité intestinale permet aux substances qui sont généralement incapables de franchir la barrière de l'intestin d'entrer dans la circulation systémique et de causer une toxicité.

Certains composés alimentaires ont le pouvoir d'améliorer la perméabilité intestinale en inhibant l'inflammation et le stress oxydatif de la paroi de l'intestin. La glutamine est l'un des 20 acides aminés impliqués dans la synthèse des protéines. C'est un carburant majeur pour les cellules intestinales. Il aide donc à maintenir l'intégrité des cellules intestinales.

En modifiant leurs habitudes de vie de façon à adopter une meilleure alimentation et une saine gestion du stress et à faire de l'exercice, les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable contribuent à améliorer leur état de santé. L'aide d'un naturopathe agréé peut s'avérer précieuse pour bien résoudre ce problème et déterminer le traitement à suivre.

Références

Dupont, AW. Post-infectious irritable bowel syndrome, Current Gastroenterology Reports, octobre 2007; 9(5):378-84. DOI:10.1007/s11894-007-0046-8.

 

Quigley, EM. Bacteria: a new player in gastrointestinal motility disorders - infections, bacterial overgrowth, and probiotics, Gastroenterology Clinics of North America, septembre 2007; 36(3):735-48.

 

Rapin JR, Wiernsperger N. Possible links between intestinal permeability and food processing: A potential therapeutic niche for glutamine, Clinics (Sao Paulo), juin 2010; 65(6):635-43.

Vous avez des troubles digestifs: Un test de selles pour régler vos problèmes?

Plusieurs clients me consultent pour des troubles digestifs tels que gaz, ballonnement, reflux gastrique, diarrhée chronique, constipation, syndrome du colon irritable, etc.   Mais d’où viennent ces troubles digestifs? Les causes peuvent être multiples : flore intestinale déséquilibrée, présence de mauvaises bactéries, levures ou parasites ou encore allergies alimentaires. L’utilisation d’un test de selles peut s’avérer pertinent pour régler définitivement les troubles digestifs récalcitrants.

Une des priorités en naturopathie est d’avoir un bon système digestif doté d’une bonne assimilation. Effectivement, il faut bien digérer et assimiler si on veut nourrir adéquatement nos organes, notre cerveau et notre système nerveux.

La qualité de la santé intestinale :  la clé pour une santé optimale!

Tout d’abord, les troubles digestifs reflètent souvent un déséquilibre de la flore intestinale.  La flore intestinale est l'ensemble des micro-organismes qui se trouvent dans le tube digestif.  C’est un écosystème dans lequel se trouve différentes espèces de bactéries.

Les rôles de la flore intestinale sont:

  • Aider à une bonne digestion
  • Produire des vitamines (K biotine)
  • Contrôler l’inflammation
  • Améliorer le système immunitaire
  • Aider à la détoxification
  • Produire de l’énergie
  • Régulariser  le cholestérol
  • Garder le pH balancé

Voici ce qui déséquilibre cette  flore :

  • Consommation d’alcool
  • Sur-utilisation d’antibiotiques et d’hormones
  • Alimentation pauvre en nutriments
  • Consommation excessive de sucre simple
  • Manque de fibres
  • Manque de zinc et oméga-3
  • L’exposition aux toxines environnementales (mercure)
  • Le stress élevé
  • Les infections gastro-intestinal
  • Les allergies alimentaires, aliments non complètement digérés

Lorsque notre flore intestinale est déséquilibrée nous avons une mauvaise digestion ainsi qu’une augmentation de symptômes désagréables tels que gaz et ballonnements. Nous avons également  de la difficulté à produire certaines vitamines, nous avons moins énergie, le corps produit plus de toxines ce qui augmente la surcharge au foie. Bref, le système immunitaire se trouve affaibli.  De plus, lorsqu’il manque de bonnes bactéries dans notre flore intestinale, les mauvaises bactéries prolifèrent. Nous avons donc plus de chances que des levures ou des parasites s’y installent et entraînent des troubles digestifs.

Un test de selles permet d’évaluer votre santé intestinale ainsi que l’état de sa paroi. Le rôle de l’intestin n’est pas que digestif, mais aussi immunitaire puisque 60% des cellules du système immunitaire se retrouvent  dans l’intestin. On les appelle «tissus lymphoid». Les muqueuses de l’intestin servent de barrière entre le milieu intérieur de l’organisme humain et l’environnement extérieur. Pour plusieurs personnes, cette barrière joue mal son rôle et se laisse traverser par trop de macromolécules. Selon Seignalet, certaines de ces substances sont nocives et leurs accumulations, en conjonction avec des facteurs héréditaires favorisants, aboutiront en nombreuses maladies.[1]

Un test de selles permettra de savoir si vous avez suffisamment de bonnes bactéries intestinales et s’il y a la présence de bactéries pathogènes ou levure qui peuvent causer énormément de troubles digestifs tels que la diarrhée, la constipation, les gaz et ballonnements, etc.  Ce test de selles nous indiquera par ailleurs quel produit naturel sera le plus efficace pour enrailler les pathogènes indésirables de l’intestin.  Ce test permet donc de cibler les causes des troubles digestifs et ainsi les enrayer définitivement !

Connexion entre le cerveau et l’intestin

Tout le monde sait qu’il est possible d’avoir des papillons dans l’estomac quand on est stressé ou encore d’avoir un estomac nerveux à cause de nos pensées et de nos émotions. Mais pouvons-nous avoir un cerveau nerveux ou déprimé, ou encore hyperactif parce que nous avons des troubles digestifs? Plusieurs auteurs,  tels que Mark Hyman et Nathasha Campbell-McBride, affirment que oui!

Dr. Michael Gershon de la Columbia University appelle l’intestin le «second brain».  L’intestin est le seul organe à part le cerveau à posséder son propre système nerveux. En effet, il possède plusieurs neurones, et toutes les classes des neurotransmetteurs trouvées dans le cerveau sont aussi présentes dans l’intestin.  Par exemple, 95% de la sérotonine (neurotransmetteur responsable de la bonne humeur) du corps est produite par l’intestin.  L’intestin  vient du même tissu embryonnaire que le cerveau et communique via le système nerveux automne (sympathique et parasympathique)[2]. Donc si vous avez des troubles nerveux comme la dépression ou l’anxiété, pensez à régler vos troubles digestifs! Et surtout, n’hésitez pas à entrer en contact avec un naturopathe agréé qui utilise les tests de selles.

Article paru sur www.infonaturel.ca octobre 2010

 


[1] Seignalet, Dr Jean. L’alimentation ou la troisième médecine. 5 ème Édition Impression Librairie (O.E.I.L) Coll.  Écologie humaine, François-Xavier de Guibert, 2004p.660

[2] Hyman, Mark. The ultramind solution, ed. SRIBNER,

Petit conseil d’automne : consommez des poireaux!

Vous avez déjà entendu parler des probiotiques, mais connaissez-vous les prébiotiques?  Les prébiotiques sont des fibres solubles qui ont la particularité de servir de nourriture préférentielle pour les probiotiques. Bénéfices des prébiotiques :

  • Augmentent la quantité de bonnes bactéries dans l’intestin.
  • Améliorent le transit intestinal chez les gens souffrant de constipation et de diarrhée.
  • Réduisent l’inflammation intestinale.
  • Augmentent l’absorption des minéraux.
  • Améliorent la paroi de la santé intestinale aidant ainsi à prévenir la formations de polypes et par le fait même le cancer de l’intestin.

Alors pourquoi manger dans poireaux? Parce qu’ils contiennent des prébiotiques en abondance!

Les poireaux permettent d’améliore la santé digestive et peut même renforcer le système immunitaire.

Voici d’autres aliments contenant des prébiotiques: les bananes, les asperges, artichauts, oignons, ail, racine de chicorée, topinambour, avoine, orge, la plupart des légumineuses.

Les probiotiques et la grossesse

Le potentiel thérapeutique de ces « bonnes bactéries » fait désormais l’unanimité dans la communauté scientifique. Mais qu'en est-il des probiotiques et de la grossesse?

Quels sont les bénéfices pour la mère et le futur enfant?

Tout d’abord, les probiotiques sont des micro-organismes utiles qui colonisent la flore intestinale et vaginale. Leur présence permet notamment de lutter contre la prolifération des micro-organismes nuisibles qui peuvent, par exemple, provoquer des diarrhées infectieuses ou des vaginites.

Voici quelques bénéfices des probiotiques :

  • Stimuler le système immunitaire;
  • Prévenir et traiter l’eczéma chez les enfants;
  • Prévenir et traiter la diarrhée infectieuse et la diarrhée des voyageurs;
  • Prévenir la diarrhée causée par un traitement aux antibiotiques;
  • Prévenir les infections gastro-intestinales nosocomiales;
  • Soulager et diminuer les maladies de l’intestin (syndrome du colon irritable, colite ulcéreuse, maladie de Crohn).

L’intestin du fœtus dans l’utérus est stérile. Dans les heures qui suivent la naissance, l’intestin est colonisé par des bactéries. Cette flore va dépendre de l’alimentation du bébé, mais aussi de la flore de la mère. Nous savons que la composition des selles des bébés va différencier selon qu’il est allaité ou pas. Les selles des bébés nourris au lait maternel sont riches en bifidobactéries, une bonne bactérie qui se loge dans le colon. De plus, lors de l’accouchement par voie vaginale la mère transmet sa flore à son nourrisson. C'est pourquoi il est important que la mère possède une flore intestinale saine et équilibrée. La prise de probiotiques durant la grossesse et plus spécialement avant l’accouchement va avoir une incidence bénéfique sur la flore intestinale de la mère ainsi que sur le développement de la flore intestinale de l’enfant.

De plus, nous savons que les probiotiques donnés aux nourrissons vont améliorer leur réaction du système immunitaire tout en limitant le risque de diarrhée.

Quelles recherches intéressantes

Selon les recherches de la Finlande, la consommation de probiotiques dès la grossesse pourrait prévenir l’apparition d’allergie chez l’enfant. De plus, la prise de probiotiques d'une future maman au cours de la grossesse et aux nourrissons limite les risques d’eczéma atopique jusqu’à l’âge de 4 ans.1 On aura beaucoup d’intérêt à éviter l’apparition de l’eczéma puisque l’on sait que l’eczéma est un précurseur d’asthme et d’allergies alimentaires.

Cette même équipe de recherche a aussi démontré que les probiotiques améliorent le contrôle du taux de sucre dans le sang. Les femmes ayant pris des probiotiques durant la grossesse ont une meilleure tolérance au glucose et ont un meilleur contrôle de leur glycémie.2

Autre fait très intéressant, il a été prouvé que les probiotiques aident les femmes à ne pas engraisser après un accouchement. 256 femmes ont pris dès le début de leur grossesse un supplément de probiotiques ou un placebo. Un an après l’accouchement, 43 % des femmes avec le placebo avaient une obésité abdominale3 contrairement à 25 % des femmes ayant pris des probiotiques.4

Mangez des poireaux!

Une autre façon pour aider le bon développement de la flore intestinale est de consommer des prébiotiques. Les prébiotiques sont des fibres solubles qui ont la particularité de servir de nourriture préférentielle pour les probiotiques.

Bénéfices des prébiotiques :

  • Augmentent la quantité de bonnes bactéries dans l’intestin;
  • Améliorent le transit intestinal chez les gens souffrant de constipation et de diarrhée;
  • Réduisent l’inflammation intestinale;
  • Augmentent l’absorption des minéraux;
  • Améliorent la paroi intestinale aidant ainsi à prévenir la formation de polypes et par le fait même le cancer de l’intestin.

Quel est le lien avec les poireaux? Ils contiennent des prébiotiques en abondance!

Les poireaux permettent d’améliorer la santé digestive et peuvent même renforcer le système immunitaire. Voici d'autres aliments contenant des prébiotiques à privilégier : les bananes, les asperges, artichauts, oignons, ail, racine de chicorée, topinambour, avoine, orge et la plupart des légumineuses.

Les légumes lacto-fermentés tels que la choucroute et le miso s’avèrent d’excellents prébiotiques.

Et les capsules?

Les yogourts où l’on ajoute des probiotiques vont contribuer au maintien de la santé de la flore intestinale, par contre pour un effet thérapeutique l’ajout de probiotiques en capsules dont la concentration est élevée soit 15, 30, voire 75 milliards de bactéries peut s’avérer parfois nécessaire.

Toutefois, la qualité des probiotiques pose parfois problème. Ces bactéries sont vivantes, donc fragiles, et leur conservation est difficile. Il existe plusieurs compagnies sur le marché, informez-vous judicieusement ou demandez conseil auprès d’un naturopathe agréé.

Petit conseil judicieux

Au minium prenez des probiotiques le dernier mois avant votre accouchement, c’est un beau cadeau pour la santé digestive de votre enfant!

Références

1 Rautava S, Kalliomaki M, Isolauri E. New therapeutic strategy for combating the increasing burden of allergic disease: Probiotics-A Nutrition, Allergy, Mucosal Immunology and Intestinal Microbiota (NAMI) Research Group reportJ Allergy Clin Immunol. 2005 Jul;116(1):31-7. Isolauri E, Rautava S,et al. Role of probiotics in food hypersensitivity.Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2002 Jun;2(3):263-71.

2 Laitinen K, Poussa T, Isolauri E; the Nutrition, Allergy, Mucosal Immunology and Intestinal Microbiota Group. Probiotics and dietary counselling contribute to glucose regulation during and after pregnancy: a randomised controlled trial. Br J Nutr. 2008 Nov 19:1-9.

3 Indice de masse corporelle de plus de 30 et tour de taille plus de 80cm.

4 Brown AJ,Probiotics may help ward off postpartum obesity. Reuters Health 8 mai 2009.

Article paru sur le site www.mamanpourlavie.com en septembre 2010