infection à levure

Les vaginites et les solutions en naturopathie

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TRÈS COURANTES, LES INFECTIONS À LEVURES AFFECTENT 75 % DES FEMMES AMÉRICAINES EN ÂGE DE PROCRÉER; 40-50 % DE CES FEMMES AURONT DES ÉPISODES RÉCURRENTS, TANDIS QUE 5-8 % AURONT DES INFECTIONS CHRONIQUES. Dans cet article nous parlerons principalement des infections à levure. Les symptômes sont :

  • Démangeaisons et irritations vaginales
  • Pertes blanches inodores dont la texture rappelle celle du fromage cottage
  • Miction peut-être douloureuse
  • La peau de la vulve peut être irritée et rouge
  • Parfois, il peut y avoir de la douleur ou une sensation de brûlure durant les relations sexuelles
  • Souvent, les symptômes empirent une semaine avant les menstruations.

 

Consultez un médecin pour obtenir un diagnostic fiable, surtout si c’est une première vaginite, si vous êtes enceinte, si vous avez de la fièvre ou des douleurs pelviennes. Consultez aussi un médecin si vous avez essayé un traitement en vente libre et que ce traitement n’a pas fonctionné.

 

Souvent la présence des infections à levures survient lors d’une perturbation de l’équilibre du milieu vaginal. La muqueuse vaginale est normalement protégée par la présence d’un germe : le bacille de Doederlein. Un bon équilibre de cette flore empêche la multiplication de levures et prévient ainsi les infections. Le milieu vaginal a un pH acide (3,8-4,4), mais plusieurs éléments peuvent débalancer le pH : tampon, serviette hygiénique, le nylon, certains savons trop alcalins, un débalancement de sucre, les contraceptifs oraux ou le stérilet, l’eau chlorée du bain, le sperme, etc.

Ainsi, un traitement antibiotique pour une bronchite ou pour toute autre infection détruit les bacilles de Doederlein et peut favoriser une infection vaginale surtout à mycose. C’est pourquoi plusieurs femmes expérimentent une vaginite après la prise d’un antibiotique.

Facteurs de risques qui augmentent la prolifération de levures

  • L'utilisation répétée d'antibiotiques et/ou des stéroïdes
  • Le stress chronique
  • Une alimentation riche en sucres simples
  • L’alcool
  • L'utilisation de contraceptifs oraux
  • Le diabète
  • L'hypothyroïdie
  • Un système immunitaire affaibli

 

Vaut mieux prévenir que guérir : 6 trucs pour éviter les vaginites

  1. Si vous devez prendre des antibiotiques, surtout dès le début de la prise d’antibiotique, prenez un probiotique à 3 heures d’intervalles à raison de 45 à 120 milliards pour 2 à 7 jours. Ensuite, réduisez à une dose de 15 à 20 milliards par jour pour au moins 3 mois.
  2. Consommez d’une façon régulière dans votre diète des aliments riches en prébiotiques, nourriture des bonnes bactéries. Optez pour le kéfir qui contient plus de bactéries que le yogourt, découvrez les légumes lacto-fermentés comme la choucroute, privilégiez le miso et le tempeh comme source de soya. Mangez régulièrement des légumes tels que le topinambour et le poireau riche en prébiotiques.
  3. Fortifiez votre système immunitaire. Un système immunitaire fort est plus performant pour combattre ce type d’infection. Avoir une bonne gestion de stress, un sommeil de qualité et quantité suffisante, faire de l’exercice et avoir un bon équilibre psychique et émotionnel sont tous des facteurs clés pour avoir un système immunitaire invincible. Si vous avez souvent des infections diverses, consultez un naturopathe agréé afin de renforcer votre système immunitaire.
  4. Limitez votre acidité en consommant au minimum 3 tasses de légumes par jour. Mais limitez votre consommation de fruits à 2 par jour. Toujours favoriser les légumes parce qu’ils contiennent moins de sucres que les fruits, mais autant de minéraux, de vitamines et d’antioxydants.
  5. Un des outils que les naturopathes utilisent en consultation est de faire votre courbe de pH. Vous pouvez mesurer votre pH avec un papier Hydrion que vous retrouverez dans les magasins de produits naturels. Idéalement, votre pH devrait être autour de 7,5 vers 20h et de 6,5 ou plus vers 16h. Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter un naturopathe agréé.
  6. Pour diminuer vos fringales de sucre l’après-midi ou en soirée, assurez-vous d’avoir des protéines complètes à chaque repas, surtout au petit-déjeuner qui fait souvent défaut. Prenez des collations l’après-midi avant d’être affamé. Une portion de 12 amandes accompagnées d’un fruit ou d’un yogourt nature est un bon choix.

 

UNE APPROCHE GLOBALE EN NATUROPATHIE POUR LES INFECTIONS À LEVURES RÉCURRENTES

Le succès du traitement pour les vaginites à levures nécessite une approche globale fondée sur la réduction des facteurs de risque de prolifération des levures :

  • amélioration de la fonction immunitaire;
  • amélioration de la digestion et de l'élimination;
  • soutien au bon fonctionnement du foie;
  • l'inhibition de la croissance des levures.

 

Les recommandations générales souvent conseillées comportent trois volets. La première est une diète alimentaire qui affame essentiellement la levure de son carburant principal : le sucre.

Deuxièmement, les bactéries bénéfiques telles que les lactobacilles et les bifidobactéries sont prises sous forme de probiotiques de qualité, parce que les bonnes bactéries font concurrence avec la levure et donc rééquilibrent la « microflore ». Troisièmement, les substances anti-fongiques naturelles sont conseillées pour tuer la levure.

La composante alimentaire de ce programme est très importante, car la levure se nourrit de glucides. Les aliments recommandés pour ce régime sont plus élevés en protéines et en « bons » gras. Ceci inclus les oeufs, le poisson, le poulet, la dinde, les fruits de mer, les noix et les graines, les légumes (peu de légumes racines), le yogourt de chèvre ou de vache fait avec des cultures vivantes.

Pour venir à bout de vaginites chroniques, il faut avoir une approche globale. Souvent, la prise de probiotiques seule peut s’avérer insuffisante chez certaines personnes. N’oubliez pas que la levure prolifère lorsque le terrain est propice pour celle-ci. Il faut donc rééquilibrer le milieu et ceci demande du travail et de la patience. N’hésitez pas à demander conseil auprès d’un naturopathe agréé afin qu’il vous accompagne et vous encadre dans cette démarche.

 

RÉFÉRENCE

  1. Wilson C. Recurrent vulvovaginitis candidiasis; an overview of traditional and alternative therapies. Adv Nurse Pract. 2005 May;13(5):24-9.

 

Article paru sur mamanpourlavie.com février 2013