Oxytocine & Périménopause : L'Hormone Qui Révolutionne Votre Bien-être

L'ocytocine : L'hormone « Reine » qui orchestre votre bien-être, surtout pendant la périménopause et après 35 ans !

À partir de 35 ans, et particulièrement à l'approche de la périménopause, un changement subtil mais significatif s'opère dans notre corps. Nos hormones commencent à se transformer, influençant non seulement notre gestion du stress et notre métabolisme du glucose, mais aussi l'équilibre délicat de notre système hormonal entier. Souvent, durant cette période de transition, on a tendance à se concentrer uniquement sur les hormones sexuelles comme l'œstrogène, la progestérone et la testostérone. C'est logique, puisque leurs niveaux diminuent. Mais qu'en est-il si d'autres hormones, encore plus puissantes, sont aux commandes ?

La hiérarchie des hormones : Qui est la vraie patronne ?

Imagine nos hormones comme les étudiants d'une université, chacun ayant sa mission propre. Mais, comme l'explique la Dre Anna Cabeca, gynécologue-obstétricienne de renom, il existe une véritable hiérarchie. Au sommet se trouve l'ocytocine, la véritable « hormone reine », le « doyen de l'université » ou le « président ». C'est l'hormone de l'amour, de la connexion et du bien-être, qui instaure la tranquillité et l'harmonie dans notre corps.

Juste en dessous, mais avec un immense pouvoir, se trouvent le cortisol (l'hormone du stress) et l'insuline (l'hormone de la gestion du sucre). Le Dr Cabeca les appelle les « professeurs ». Si ces « professeurs » sont perturbés, ils peuvent semer le chaos et déséquilibrer l'ensemble de notre système hormonal. Par exemple, un taux élevé de cortisol peut potentiellement inhiber la production d'ocytocine, ayant des répercussions émotionnelles et physiques.

L'ocytocine : Plus qu'une hormone de l'amour

L'ocytocine est bien plus que la simple "hormone des câlins". C'est un neurotransmetteur qui influence profondément notre bien-être général, nos relations, et même notre équilibre hormonal. Voici quelques exemples de son impact :

  • Le lien et l'attachement : Si vous avez été mère, vous connaissez son pouvoir : libérée en grandes quantités pendant l'accouchement et l'allaitement, elle favorise le lien d'attachement et l'affection inconditionnelle avec le bébé. Et oui, quand on "tombe en amour", l'ocytocine est aussi de la partie, renforçant les sentiments de confiance, de sécurité et d'attachement au début d'une relation. Elle agit alors en synergie avec la dopamine pour cette sensation d'euphorie.

  • Réduction du stress et de l'anxiété : L'ocytocine aide à calmer le système nerveux, ce qui réduit les niveaux de cortisol (l'hormone du stress) et diminue l'anxiété, en particulier dans les situations sociales. Moins de stress, c'est plus d'ocytocine !

  • Influence sur d'autres hormones : Les œstrogènes, qui diminuent à la ménopause, ont un rôle clé dans l'amplification des effets de l'ocytocine. Lorsque les œstrogènes baissent, cela peut potentiellement impacter les niveaux d'ocytocine, ce qui explique certains changements émotionnels, la perte de patience et un sentiment de déconnexion vécus durant la périménopause et la ménopause.

Périménopause, émotions et santé hormonale : Le rôle crucial de l'ocytocine

La Dre Cabeca souligne que la baisse des hormones sexuelles durant la transition ménopausique et, plus spécifiquement, la périménopause, peut impacter nos niveaux d'ocytocine. C'est pourquoi de nombreuses femmes peuvent ressentir des sautes d'humeur, une irritabilité accrue ou une impression de déconnexion émotionnelle. Elle insiste sur l'importance de corriger ces déséquilibres pour optimiser notre production d'ocytocine et retrouver notre bien-être émotionnel et notre patience durant cette période charnière.

Le stress chronique et un taux élevé de cortisol sont les principaux perturbateurs de l'ocytocine. Regarder des nouvelles anxiogènes ou se laisser submerger par le stress peut inhiber sa production. Privilégier les actions positives plutôt que de se focaliser sur les mauvaises nouvelles est une voie vers plus d'ocytocine.

Où se trouvent les récepteurs à l'ocytocine ?

Les femmes possèdent des récepteurs à l'ocytocine en densité particulièrement élevée dans trois zones cruciales : le cerveau, le cœur et les os. C'est d'ailleurs cette présence dans les os qui peut être liée à cette intuition profonde que "l'on sent dans ses os", une sagesse corporelle féminine souvent sous-estimée, et qui démontre l'ampleur de son influence sur notre bien-être cognitif, émotionnel, relationnel et même physique.

Comment soutenir votre ocytocine naturellement ?

Plutôt que de se tourner systématiquement vers des solutions externes, la Dre Cabeca encourage à favoriser la capacité naturelle de notre corps à produire cette précieuse hormone. Voici des stratégies concrètes, soutenues par la science :

  1. Le contact physique positif : Les câlins (au moins 20 secondes), les massages doux, tenir la main d'un proche stimulent fortement sa libération.

  2. Les interactions sociales positives : Passer du temps de qualité avec vos proches, rire ensemble, partager des confidences. Même les actes de générosité boostent l'ocytocine en renforçant les liens sociaux.

  3. Les activités relaxantes et rythmiques : Le bercement peut créer un état de calme propice à sa production. De plus, la respiration profonde, en particulier lorsqu'elle stimule le nerf vague, est un outil puissant pour augmenter naturellement votre taux d'ocytocine et favoriser la relaxation.

  4. Le contact avec les animaux : Caresser un animal de compagnie augmente l'ocytocine chez l'humain comme chez l'animal !

  5. Les activités sensorielles agréables : Écouter de la musique apaisante, partager un repas chaleureux, ou s'entourer de senteurs agréables. La Dre Cabeca suggère l'utilisation d'huiles essentielles spécifiques, comme la bergamote et la lavande, pour créer un sentiment de calme et de positivité qui peut indirectement stimuler votre taux d'ocytocine.

  6. L'activité physique modérée : Le yoga, la marche, la danse (surtout en groupe) ou chanter en chorale stimulent l'ocytocine par le mouvement, le rythme et l'interaction sociale.

  7. Les expériences émotionnelles positives : Regarder des films émouvants ou rire aux éclats, surtout partagé.

  8. La gratitude : La pratique de la gratitude au quotidien est comme un « microdosage » d'ocytocine tout au long de la journée.

  9. La supplémentation : Certaines vitamines comme la vitamine C et D peuvent soutenir la production d'ocytocine et la santé hormonale générale.

En résumé

L'ocytocine est une clé de voûte de notre bien-être général, agissant sur notre santé physique et émotionnelle, nos relations et notre équilibre hormonal. Comprendre et entretenir notre taux d'ocytocine est essentiel pour naviguer avec sérénité dans les complexités de la vie et, particulièrement, à travers la périménopause et la ménopause.

En adoptant ces pratiques qui réduisent le stress, favorisent le lien et nourrissent un état d'esprit positif – y compris la respiration profonde pour stimuler le nerf vague et l'utilisation d'huiles essentielles pour créer un environnement propice –, nous pouvons non seulement soutenir notre production naturelle d'ocytocine, mais aussi nous épanouir pleinement et ressentir la joie et la connexion qui accompagnent une vie vécue en harmonie avec la sagesse innée de notre corps.

Prête à cultiver plus d'ocytocine dans votre vie ? Partagez vos questions et expériences dans les commentaires ci-dessous !