La Ménopause : Une Transformation Puissante, Pas une Malédiction

La Ménopause : Une Transformation Puissante, Pas une Malédiction

Si vous êtes une femme de plus de 40 ans, cet article est pour vous. Imaginez la ménopause comme un nouveau chapitre excitant de votre vie. Pourquoi notre corps nous prépare-t-il à une existence plus longue et épanouie ? Pourquoi tant de femmes se sentent-elles perdues ? Et comment transformer cette "crise" en opportunité de leadership ? Prête à explorer le pouvoir caché de la ménopause ?

Moi, naturopathe agréée à 45 ans, je ressens les premiers changements dans mon corps. Cela m’a poussée à me plonger dans le sujet, avec une avalanche de questions : Dois-je opter pour de l’hormonothérapie ? Qu’est-ce que c’est au juste ? Est-ce sûr ? Quel est le vrai sens de la ménopause ? Comment va-t-elle transformer ma vie ? Et si je prends des hormones, est-ce que je bloque le cycle naturel et j’empêche la nature de faire son œuvre ?

Puis, une statistique m’a littéralement secouée. Entre 45 et 55 ans, c’est la période la plus courante pour qu’une femme se suicide. Ce n’est pas une ado en pleine quête d’identité. C’est une maman, une grand-mère, une leader communautaire. Qu’est-ce qui les pousse à un tel désespoir ? La seconde statistique. 70 % des divorces après 50 ans sont initiés par des femmes. Ces deux réalités m’ont ouvert les yeux sur un vaste changement neurologique en cours.

Je me suis alors demandé : quel est le but profond de la ménopause ? Le corps ne fait jamais rien par hasard. Pourquoi "éteindre" un système d’organes entier pour nous laisser vivre 40 % de notre existence ensuite ? Cela doit nous préparer à quelque chose d’essentiel. Nous sommes l’espèce la plus longévive de la planète, et nous survivons le plus longtemps après la reproduction.

Il y a encore quelques années, la ménopause était un tabou absolu. Si vous l’avez traversé en silence, couronnez-vous : vous avez possiblement enduré des symptômes sans pouvoir en parler et avoir un soutien adéquat. Aujourd’hui, les choses évoluent. Mais attention, on est passé d’un silence pesant ("Oh non, la ménopause, c’est pour les 'vieilles' qui transpirent et grossissent") à un chaos culturel. Sur les réseaux sociaux, c’est l’avalanche : "Mange plus de protéines ! Soulève des poids ! Évite la lumière bleue ! Arrête l’alcool ! Et j’en passe." C’est étourdissant, non ?

Le message dominant ? "Tu souffres ? Prends des hormones bio-identiques, et tout s’arrange." Faux ! La baisse d’œstrogène déclenche un reboot neurochimique massif et nous propulsant vers notre meilleure version. Pour un guide détaillé sur ces hormones, lisez mon article complet ici.


Le Cerveau en Révolte : De la Peur à la Puissance

Avez-vous entendu parler de la Dr. Lisa Mosconi ? Son livre *The Menopause Brain* est une pépite – je vous le recommande de tout cœur. Elle y décortique l’hypothèse de la grand-mère, un concept clé que je vais vous détailler.

Le cerveau d’une femme se réorganise trois fois au cours de sa vie, piloté par des shifts hormonaux.

Première étape : la puberté. L’arrivée des œstrogènes élimine des neurones de dépendance (envers la mère ou le soignant), pour favoriser l’indépendance car les règles arrivent, et une grossesse devient possible. Fascinant, hein ? "Oh mon Dieu, je croyais que ma fille ado me détestait ; en réalité, elle se forgeait des ailes ! J’aurais adoré le savoir à ses 13-15 ans."


Deuxième étape : post-partum, après l’accouchement. La chute hormonale signale au cerveau de se débarrasser des neurones gérant les listes de tâches ou la localisation des objets (comme "où sont mes clés ?"), libérant de l’énergie pour créer de nouveaux neurones intuitifs. Pourquoi ? Le bébé ne parle pas ; il faut décoder ses signaux. L’intelligence du corps élimine l’inutile pour le rôle de maman. Nous sommes si ingénieusement conçus ! Ça vous parle, cette amnésie temporaire pendant la grossesse ?

Troisième étape : la ménopause. Là, on se prépare à du neuf. Les neurones du "people-pleasing" – ceux qui nous obsédaient sur l’opinion des autres, nous poussaient à nous "emballer" pour plaire et nous sentir valables – s’envolent enfin, emportant avec eux les circuits hypervigilants. Et à leur place, de nouveaux neurones dédiés au leadership. À la ménopause, le cerveau mute radicalement pour nous propulser en guides de la tribu, de la communauté, de la famille ou même du monde, en nous offrant un but profond et vibrant. Est-ce le message qu’on nous a vendu ? Adieu le people-pleasing : "Je m’en fiche maintenant !" C’est normal, et c’est libérateur. En post-ménopause, on mène la danse ! Comme je l’explore dans cette vidéo sur le déclin ou la renaissance, c'est une libération pure.

Et ce shift n'est pas anodin : c'est l'œstrogène qui orchestrait tout, comme l'explique la Dr. Lisa Mosconi dans The Menopause Brain. L’oestrogène sculpte notre cerveau en chef d'orchestre, en dopant la connectivité entre l’hémisphère droit (créatif, émotionnel, intuitif) et gauche (logique, analytique, séquentiel) via le corps calleux, ce "pont" neuronal. Résultat ? Un mode "relationnel" ultra-fluide : on excelle en empathie, multitasking émotionnel et décisions nuancées – parfait pour la maternité ou les rôles sociaux. Mais ça peut épuiser, avec cette vigilance constante qui nous rend hyper-sensibles aux autres (coucou, people-pleasing !).

À la ménopause, la chute d’œstrogène recalibre tout : adieu l’hyper-connexion, bonjour le mode "latéralisé". Les hémisphères bossent plus en solo – laser sur une tâche (efficacité chirurgicale, sans distractions) ou plongée profonde en connexions authentiques (5 heures à jaser cœur-à-cœur avec une amie). Ce n’est pas une perte, mais un upgrade évolutif : plus agile, résilient, idéal pour le leadership. Des scans montrent une densité de récepteurs œstrogéniques qui compense, boostant la clarté et la créativité post-méno.  C’est comme passer d’un orchestre symphonique à un duo jazz : libérateur, audacieux, et pile ce dont on a besoin pour guider notre "tribu" avec sagesse. 


Les travaux de Lisa Mosconi ont captivé le public : "Oh mon Dieu, le cerveau change à la ménopause !" Mais les spécialistes en ont vite tiré une conclusion : "Oui, ce shift neuronal justifie la prise d’hormones pour traverser ce bouleversement hormonal." D’un coup, la ménopause inonde les réseaux, portée par un message réconfortant : "Pas besoin de souffrir, opte pour l'hormonothérapie  !" Pourtant, cela risque de nous encourager à confier trop vite notre pouvoir aux experts : "Ça ne fonctionne pas ? Change de médecin ou de dosage." En réalité, si l'hormonothérapie semble limitée, c’est parce que nous vivons une mue profonde : un processus qui nous forge pour le leadership et une vie épanouie. Loin d’être une promenade de santé, c’est une invitation à lâcher les vieilles habitudes pour sculpter une identité neuve et un sens primal, comme nos ancêtres. Le discours dominant ? "Les hormones bio-identiques te ramèneront à ton 'ancienne' toi." Mais non : en perdant l’œstrogène, nous gagnons une essence renouvelée. Attention à cette simplification : l’industrie pharmaceutique met souvent l’accent sur la 'correction' de ce shift cérébral. Cela soulève des questions, mais c’est avant tout une renaissance vers plus d’autonomie – exigeante, certes, mais profondément libératrice.

La naturopathie nous voit comme un tout holistique : corps, esprit, émotions et environnement en harmonie constante. La ménopause n’est pas un "défaut" isolé, mais une transition globale où chaque couche de notre être s’aligne pour un équilibre supérieur. En soutenant ce processus par des approches naturelles – une alimentation adaptée, des mouvements intuitifs comme la marche pieds nus, des herbes calmantes ou des rituels de connexion–, on honore cette mue dans sa totalité. Sans forcer, juste en accompagnant la sagesse innée du corps. Pour creuser ces symptômes cachés, découvrez ma vidéo dédiée.

Pour être claire : je ne suis pas opposée à l’hormonothérapie mais ce n'est pas une solution miracle, pas plus que les antidouleurs ou les antidépresseurs. C’est un sujet bien plus nuancé. J’ai donc exploré plus loin, du côté du cerveau : que se passe-t-il vraiment ? Pourquoi ces oublis ? Ce brouillard mental ? Cette déprime ou cette anxiété qui s’invite ? J’ai cherché pour mieux comprendre.


L’Explication Évolutive : Les Grand-Mères Sauveuses d’Espèce

Remontons aux sources. Kristen Hawkes a partagé la vie de la tribu Hadza en Tanzanie. Verdict ? Les grand-mères post-ménopausées étaient les super-héroïnes !

Dans l’ère des chasseurs-cueilleurs, la survie du clan reposait sur un équilibre précaire. Les hommes et les femmes robustes partaient traquer le gros gibier, mais ces chasses audacieuses ne rapportaient un succès que dans 3 % des cas seulement – un coup de chance rare et incertain. Pendant ce temps, les femmes en âge fertile donnaient naissance et veillaient sur les tout-petits, un rôle vital qui les clouait souvent près du camp, augmentant le risque de famine quand la nourriture manquait.

Qui assurait la subsistance du clan ? Les grand-mères ! Elles arpentaient 7 heures par jour à jeun, fouillaient pour des tubercules, rentraient éplucher... et contaient des histoires aux enfants. Sans elles, pas d’humanité moderne. Leurs récits boostaient les cerveaux juvéniles, stimulant langage et connexions neuronales. L’explication évolutionniste ? La meilleure façon de la saisir : revivre le sort des ménopausées primitives, ces piliers des clans.

Avantages post-ménopause :

  • Fitness boosté : Marche quotidienne.

  • Cognition affûtée : Focus et mémoire.

  • Collaboration sororale : Moins de rivalité, plus de solidarité pour survivre.

Pas de déclin : nous sommes des piliers évolutifs, prêtes à guider avec sagesse !

La "Bande de Filles" de l’Œstrogène : Les Neurochimiques en Révolte

En naturopathie, on sait que le corps est un tout interconnecté : hormones, cerveau et émotions forment un écosystème vivant. L'œstrogène, cette alliée fidèle, n'agit pas seule – elle stimule et équilibre une "bande de filles" de 12 neurochimiques essentiels, comme une chef d'orchestre invisible. À la ménopause, quand elle s'efface, ces messagères se rebellent, expliquant bien des symptômes : du brouillard mental à l'anxiété, en passant par la fatigue. – Mais bonne nouvelle : on peut les raviver par le lifestyle, en écoutant la sagesse du corps.

L’œstrogène dope 12 neurochimiques. Quand elle s’efface :

  • Acétylcholine (mémoire) : Brouillard mental.

  • Glutamate (excitation) : Anxiété.

  • BDNF (apprentissage) : Évanoui.

  • Dopamine (motivation) : Déprime.

  • Sérotonine/Oxytocine : Isolement.

  • GABA/Mélatonine : Insomnie, stress.

  • Collagène/Créatine : Douleurs articulaires, fatigue musculaire.

Bonne nouvelle : le mode de vie les ravive ! Pas de pilules magiques – nos grand-mères n’avaient pas d’Oura Ring!

Exemples concrets :

  • Mémoire chancelante ? Racontez des histoires (turbo acétylcholine). Socialisez !

  • Déprimée ? Chercher la nouveauté et le sens (dopamine). 

  • Déconnectée ? Nature en renfort (sérotonine), mouvement collectif (oxytocine).

  • Douleurs ? Variez les exercices – arrêt de la course effrénée, vive la mobilité douce.

  • Insomnie ? Captez la lumière (lever/coucher de soleil) pour le recalibrage de votre horloge interne.

N’oubliez pas c'est passager : votre cerveau se refait une beauté.

Carol Gilligan et le Conditionnement Sociétal : Libérez-Vous !

Connaissez vous Carol Gilligan ? À plus de 80 ans, professeure à NYU, son œuvre reste un pilier essentiel pour nous, les femmes. Dans les années 80, cette psychologue féministe a observé de près les filles en pleine puberté, et ses découvertes éclairent tout sur le rôle des hormones dans notre façon d’être.


Imaginez : à 9 ans, demandez à une petite fille "Qu’est-ce que tu veux manger ?" Réponse franche et directe, comme chez un garçon. À 11 ans, elle hésite déjà un peu. Et à 13 ans, hormones en ébullition, elle balbutie : "Bof, et toi ?" Gilligan y voit clair : l’œstrogène nous plonge en mode "relationnel", activant une symbiose parfaite entre hémisphères droit (intuitif, émotionnel) et gauche (logique, analytique). On excelle soudain en empathie et en décisions nuancées, mais la culture patriarcale en profite pour nous modeler : "Parle moins fort pour être aimée. Taille 36 ? Parfaite. Pas trop toi-même, ou tu deviens gênante." Résultat ? On se contorsionne pour plaire. C’est ce conditionnement œstrogénique, en somme – une drogue subtile qui nous rend hyper-sensibles aux attentes des autres.

Et si la ménopause était l’antidote parfait à ce conditionnement ? L’hypothèse : sans œstrogène, impossible de continuer à se contorsionner pour plaire à la société. Comme l’explique Lisa Mosconi, ce shift neuronal nous libère des efforts constants pour "équilibrer" nos hémisphères – place au mode latéralisé, pur et puissant. Donnez-nous une tâche post-ménopause : focus laser total, sans distractions. Ou cinq heures de confidences profondes avec une amie : connexion fluide et authentique, sans ce poids pour "tout harmoniser". Les normes sociétales s’effritent d’un coup – notre cerveau a muté, et on ne se contorsionne plus pour être aimable.

Et pour aller plus loin dans le mystique, qui dit mieux que Clarissa Pinkola Estés ? Indispensable pour tout regard sur le vieillissement féminin, elle décrit dans *Women Who Run with the Wolves* le cycle vie-mort-vie : on mue les vieilles coquilles – people-pleasing, perfectionnisme – pour renaître, plus sauvage et authentique. C’est profondément libérateur.

4 Façons Simples d’Accompagner Ta Ménopause : Conseils Pratiques 

Si tu traverses cette transition, ces conseils sont faits pour toi. La ménopause n’est pas une crise à "réparer" en urgence, mais un rite naturel qui appelle écoute de soi, l’empathie et des actions douces. Inspirés de la Dr. Mindy Pelz, ils t’aident à transformer le défi en force intérieure, en harmonie avec ton corps et ton esprit. 

1-Honore le processus : C’est une mue, pas une malédiction. Vois-la comme une évolution profonde, comme la mue d’un serpent : inconfortable au début, mais libératrice. Ton cerveau lâche les vieux schémas (people-pleasing, vigilance épuisante) pour en créer de neufs, vers plus d’autonomie. 

En pratique :Valide tes émotions sans jugement : accueille-les avec compassion et bienveillance, comme un amour doux envers toi-même. 

2-Adopte un style de vie sur mesure : Relance tes neurochimiques naturellement. La chute d’œstrogène secoue 12 messagères clés mais des habitudes simples les ravivent – comme les grand-mères Hadza qui marchaient et racontaient. 

En pratique :

  • Mémoire floue ? Raconte une anecdote à voix haute (boost acétylcholine) ; écoute un podcast interactif.

  • Humeur basse ? Teste un hobby neuf (dopamine); va à une danse extatique!

  • Stress ou douleurs ? Balade en forêt (sérotonine pour le calme) ou yoga doux (oxytocine pour la connexion intérieure) ; variez les exercices pour ménager les articulations – opte pour du pilates ou de la natation au lieu d’une course intense, pour honorer tes tissus qui se renouvellent.

3-Rassure-toi : Tout est temporaire. Brouillard, anxiété, déprime ? C’est ton cerveau qui se remodèle, comme un chantier avant un espace lumineux. 

En pratique : Pourquoi pas utiliser une métaphore : "Mon cerveau creuse ses fondations dans la terre fertile – tempête passagère, racines solides et floraison éternelle à venir." Note-la dans ton journal pour la relire les jours gris.

4-Accueille ton évolution : "Je ne suis pas cassée, je deviens – et je m’encourage à chaque pas."

Transforme ce passage en une célébration personnelle, un moment pour honorer ta renaissance sur cette traversée– de la périménopause aux premiers pas post-ménopause. Sois ta propre motivatrice, sans jugement : célèbre tes petites victoires pour traverser ce long chemin avec joie et tendresse.

En pratique :

  • Pose-toi des questions ouvertes pour clarifier ton chemin : "Qu’est-ce que j’aime moins dans ma vie actuelle ? Qu’est-ce qui m’excite pour l’avenir ?" Évite la nostalgie ("Avant, j’étais si...") ; célèbre plutôt "J’adore la force qui émerge en moi, jour après jour."

  • Crée un rituel hebdo d’auto-célébration : "Qu’est-ce qui m’a fait puissante cette semaine ?" Note-le. Offre-toi des cadeaux symboliques, comme un journal "Nouvelle Moi" ou The Menopause Brain.


Réveillez la Leader en Vous

La ménopause ? Un cri d’authenticité, une invitation à danser pieds nus dans le présent – à l’image de mon atelier dédié à cette reconnexion profonde avec soi, Pieds nus dans le présent, où on explore ensemble comment embrasser ces transitions avec douceur et puissance.

Quel est votre grand enseignement ? Partagez en commentaires. Merci d’avoir lu – ensemble, on réécrit l’histoire. 💪👑

*(Inspiré de la Dr. Mindy Pelz)*