Au sein de notre société occidentale, le cholestérol est entouré de nombreux mythes, le plus célèbre de tous étant que le cholestérol est l’une des principales causes des maladies cardio-vasculaires. Ce mythe a été perpétué en grande partie par l’industrie médicamenteuse : en effet, la vente de médicaments anti-cholestérol génère près de 30 milliards de dollars de bénéfice chaque année. C’est ainsi la combinaison d’informations erronées, d’études scientifiquement douteuses, mais surtout de la cupidité de l’industrie médicamenteuse et des millions de dollars qu’elle a investi en marketing qui ont conduit à la situation actuelle : la grande majorité de la population mondiale est convaincue que le cholestérol est le principal responsable des maladies cardio-vasculaires, alors que ce n’est tout simplement pas le cas !
Nous allons ainsi découvrir au sein de cet article ce qu’il en est réellement, et apprendre la vérité sur le cholestérol et les graisses saturées.
Qu’est-ce-que le cholestérol ?
Le cholestérol est un lipide de la famille des stérols qui joue un rôle central dans de nombreux processus biochimiques au sein de notre corps :
- Il est ainsi essentiel à la synthèse de nombreux nutriments indispensables tels que la vitamine D ; les hormones stéroïdiennes telles que l'œstrogène, la progestérone, la testostérone, et le cortisol; et enfin les acides biliaires nécessaires à la digestion. - Le cholestérol joue également un rôle dans la construction des membranes semi-perméables autour de chacune des 100 trillions de cellules qui composent notre corps. - Il favorise la réparation des dommages se produisant dans le système cardio-vasculaire. - Enfin, il facilite la communication cellulaire et participe à l’entretien de la mémoire du cerveau.
Le cholestérol se déplace à travers le corps à l'aide de deux protéines: les lipoprotéines de basse densité (LDL) et les lipoprotéines de haute densité (HDL). Les LDL transportent les molécules de cholestérol prêtes à l'emploi, pouvant être absorbées par les cellules qui en ont besoin. Pendant ce temps, les HDL sont en charge de collecter l'excès de cholestérol et de le transporter vers le foie pour le recyclage et l'élimination.
Les LDL et HDL travaillent en équipe, c'est pourquoi il est important d'avoir un bon équilibre entre les deux. Lorsque le rapport entre cholestérol LDL et HDL devient déséquilibré, et particulièrement lorsqu’il y a davantage de LDL, cet excès de cholestérol commence à se décomposer. Dans le sang, ce processus de décomposition est appelé oxydation, et il a lieu lorsque le cholestérol LDL est attaqué par les radicaux libres issus de toxines telles que le mercure, les acides gras trans, et les insecticides, pour n’en citer que quelques-uns.
L'oxydation du cholestérol LDL est considéré comme une étape essentielle dans le développement de maladies cardiaques, car des particules de LDL oxydée de cholestérol peuvent pénétrer dans les cellules endothéliales qui tapissent les artères, ce qui contribue à créer et accélérer le processus inflammatoire. Au fil du temps, une l'inflammation accrue conduit à la formation d’une accumulation de plaque artérielle, ce qui peut potentiellement déclencher des arrêts cardiaques.
Les réelles causes des maladies cardio-vasculaires
En réalité, les maladies cardiaques sont causées avant tout par l’inflammation, et non pas par le cholestérol. Il est facile de le vérifier, puisqu’une étude a montré que la moitié des patients mourant d’une attaque cardiaque ont un niveau de cholestérol dit « normal ».
Les messagers pro-inflammatoires, que l’on appelle cytokines, commencent dorénavant à être reconnus comme étant les réels coupables. Les cytokines sont semblables à des hormones, sont produits naturellement par notre corps et peuvent agir sur l’ensemble de ces tissu.
Lorsque l'inflammation est présente, le corps fait en sorte que les cytokines telles que l'interleukine-6 chargent le foie de libérer des médiateurs-inflammatoires tels que la protéine C-réactive (CRP) et l'amyloïde A sérique dans le sang. C'est pourquoi nous utilisons ces substances pour mesurer l'inflammation chronique.
Une étude s’est récemment intéressée au taux de CRP chez 28 000 femmes américaines : les chercheurs ont ainsi examiné les taux de CRP et de LDL chez les femmes ayant développé une maladie cardio-vasculaire.
La plupart des cardiologues se seraient attendus à ce que les femmes ayant des niveaux élevés de LDL soient celles présentant le plus haut risque d'inflammation et de maladies cardiaques. Néanmoins, les résultats ont été différents : non seulement le CRP est clairement apparu comme le meilleur indicateur de risque, mais les femmes ayant à la fois un taux élevé de LDL et de CRP ont pu être identifiées car étant le plus à risque. Cela s’explique par le fait que l'inflammation incite le LDL à s'oxyder et à former des plaques, plutôt que de circuler librement, ce qui explique également le lien étroit entre l'inflammation et les maladies cardiaques.
Les mythes les plus communs sur le cholestérol
- Une croyance largement répandue aujourd'hui est que la meilleure alimentation pour prévenir les maladies cardiaques est une alimentation faible en graisses saturées : il n’existe en fait aucune preuve clinique de cette affirmation.
- Le concept de «bon» et «mauvais» cholestérol est obsolète. Votre taux de cholestérol total et de LDL ne sont tout simplement pas en mesure de prédire le risque de maladie cardiaque.
- Le premier facteur contribuant aux maladies cardiaques n’est pas la graisse, mais le sucre ! Néanmoins, l'industrie du sucre s’est efforcée d’enterrer autant que possible les rapports mettant en avant ses effets néfastes durant des années, de la même manière que l'industrie du tabac. Le fait est que le sucre contribue à l'inflammation au sein des parois des artères. Ainsi, la réduction voire l’élimination du sucre au sein de votre alimentation sont des mesures bien plus efficaces pour prévenir les maladies cardio-vasculaires que la réduction de son taux de cholestérol.
- Les avantages de statines ont été largement exagérés, et les effets positifs de ces médicaments sont bien davantage liés à leurs pouvoirs anti-inflammatoires qu’à leur capacité à réduire le cholestérol. En outre, selon le Docteur Sinatra, les effets secondaires des statines sont grossièrement sous-estimés. Ils ne devraient pas être prescrits aux personnes âgées, à la grande majorité des femmes et surtout pas aux enfants. Les seules personnes pouvant bénéficier d’un traitement à base de statines sont en fait les hommes d'âge moyen ayant une maladie coronarienne.
De votre côté, faites-vous partie de ces individus cherchant à tous prix à réduire leur cholestérol ? Qu’avez-vous pensé de cet article ?