Dominique Abran Naturopathe

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Comment supprimer le syndrôme prémenstruel en 5 étapes

75% des femmes souffrent fréquemment de maux de tête, de sautes d'humeur, d’irritabilité, d’anxiété, de rétention d’eau, de ballonnements, de troubles du sommeil et de bien d’autres problèmes qui affectent leurs relations, leur vie au travail ainsi que leur bien-être. Chez 20% de ces femmes, les symptômes sont si graves qu'ils nécessitent un traitement médical. Enfin,  8% d’entre elles ont des symptômes tellement extrêmes qu’ils ont donné lieu à la création d’une nouvelle affliction : le trouble dysphorique prémenstruel (TDP).

La plupart d’entre nous acceptons cette situation sans y songer plus que cela, mais il n’est pourtant pas nécessaire que ces désagréments restent une fatalité. En effet, la souffrance liée au début de vos règles n’est pas nécessaire, et est principalement causée par de mauvaises habitudes, des toxines environnementales, et du stress.

Seulement, il n’est pas dans l’intérêt de l’industrie pharmaceutique que vous en soyez consciente. On nous vend ainsi de nombreux traitements du syndrôme pré-menstruel, dont les plus connus sont la prise de médicaments anti-inflammatoires tels que l’Advil, ou bien la prise de la pilule contraceptive. Il existe également des médicaments sur ordonnance tels que le danazol, un médicament supprimant l'ovulation et causant l’augmentation des poils du visage, l'acné, et provoquant une voix plus grave. On peut aussi noter l’arrivée de nouveaux médicaments très coûteux, appelés hormones de Gonadatropin (GnRH), qui sont en fait des analogues changeant la chimie du cerveau en stoppant la production d'oestrogènes et de progestérones des ovaires, mais conduisant également à l'ostéoporose. Enfin, des diurétiques comme la spironolactone sont parfois utilisés pour traiter la rétention d'eau, et un médicament appelé la bromocriptine peut être utilisé pour arrêter la production de prolactine et ainsi traiter la sensibilité des seins.

Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que les compagnies pharmaceutiques veuillent nous faire croire que le SPM soit inévitable. Le problème est que ces traitements partent du principe que le syndrôme pré-menstruel dont souffrent les trois quarts des femmes est une fatalité inévitable, et nécessitant un traitement médical. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité !

Il existe au contraire une méthode simple et naturelle, basée sur votre régime alimentaire et votre mode de vie, pour enfin en finir avec les douleurs et les souffrances du syndrôme prémenstruel.

Mais en premier lieu, il est essentiel de connaître les causes du syndrome prémenstruel pour pouvoir le soigner.

Les causes du syndrome prémenstruel

La véritable cause de PMS est simple: vos hormones sont déséquilibrées, vos niveaux d'œstrogène augmentent tandis que vos niveaux de progestérone diminuent, soit de manière relative, soit de manière absolue.

Il existe de nombreux éléments favorisant ces déséquilibres hormonaux, comme une alimentation à haute teneur en sucre et en glucides raffinés, la caféine, le stress, les produits laitiers, les hormones que peuvent contenir les produits laitiers et la viande, et les toxines semblables à des œstrogène en provenance des pesticides et de la pollution. L'alcool cause également des problèmes parce qu'il endommage le foie et l'empêche d’excréter l'excès d'œstrogènes.

La constipation et les déséquilibres au sein des bactéries intestinales peuvent aggraver la situation, car ils conduisent à la réabsorption de l'œstrogène de l'intestin à votre sang, même après que votre foie ait essayé de s’en débarrasser.

Votre corps a aussi besoin d'exercice pour aider à équilibrer les hormones. Donc, si vous ne bougez pas assez de votre corps, il y a fort à parier que cela contribue également au problème.

Heureusement, les études montrent qu'il y a beaucoup de nombreuses façons de rétablir l’équilibre des hormones, et cela sans médicaments. Découvrez ci-dessous 5 étapes pour mettre fin au syndrôme prémenstruel. Appliquez ces recommandations, et vous verrez que dans seulement un ou deux cycles, vous devriez vous sentir beaucoup mieux.

5 étapes simples pour en finir avec le syndrôme prémenstruel

1. Détoxifier votre alimentation

  • Arrêtez de manger de la farine raffinée, du sucre et des aliments transformés.

  • Diminuez la caféine.

  • Arrêtez de boire de l'alcool.

  • Équilibrez votre taux de sucre dans le sang via la consommation de protéines, comme les œufs et les beurres de noix pour le petit déjeuner.

  • Mangez de manière régulière tout au long de la journée et ne sautez pas de repas.

  • Ne mangez pas durant les trois heures précédant le coucher.

  • Diminuez votre consommation de produits laitiers et envisagez d'éliminer d'autres allergènes communs pour quelques mois, surtout gluten.

  • Augmentez la part des fibres au sein de votre alimentation : mangez davantage de légumes, fruits, noix, graines et haricots. Deux cuillères à soupe de graines de lin moulues par jour sont particulièrement utiles pour corriger la constipation et équilibrer les hormones. Saupoudrez-les dans les salades.

  • Augmenter vos apports en oméga-3 en mangeant davantage de poisson sauvages tels que les sardines, le hareng, le saumon sauvage, ainsi que les oméga-3 en provenance des oeufs et les noix.

  • Préférez les aliments organiques, en particulier pour les produits d'origine animale, afin d'éviter les œstrogènes environnementaux des pesticides.

2. Prendre des suppléments

Il a été dit qu’un certain nombre de suppléments alimentaires étaient efficaces pour soulager les symptômes du syndrôme prémenstruel, en améliorant la fonction métabolique et le métabolisme des hormones. Voici ce que nous recommandons plus spécifiquement, n’hésitez néanmoins pas en discuter plus en détails avec votre naturopathe :

  • Le citrate de glycinate (400 à 600 mg par jour)

  • Le citrate de calcium (600 mg par jour)

  • Vitamine B6 (50 à 100 mg par jour avec 800 mcg de folate et 1000 mcg de vitamine B12). Je recommande en particulier le B6 complexe de la compagnie PURE, qui est un produit très performant.

  • Huile d'onagre (2 capsules de 500 mg deux fois par jour)

  • EPA / DHA (acides gras oméga 3) (1,000 mg une fois ou deux fois par jour)

  • Taurine (500 mg par jour pour aider à la désintoxication du foie)

  • Une bon supplément multivitaminé à prendre de manière quotidienne

  • Probiotiques (prendre 5 à 10 billions d'organismes vivants au sein d'un supplément, afin de normaliser les oestrogènes et le métabolisme des hormones)

 

Les herbes et les phyto nutriments peuvent aussi être très utiles. Voici ceux qui sont les plus efficaces:

  • L’extrait de fruit de gattilier peut aider à équilibrer les hormones libérées par la glande pituitaire contrôlant la fonction globale des hormones (Prendre 100 mg deux fois par jour d'un extrait 10:01.)

  • L'igname sauvage (Dioscorea villosa) et de l'écorce de crampe (macrocephalum opulus) peuvent aider à réguler les cycles et soulager les crampes menstruelles.

  • La racine de pissenlit peut aider à la désintoxication du foie et fonctionner comme un diurétique.

  • Les graines de lin contiennent des lignanes qui aident à équilibrer le métabolisme des hormones et à bloquer les effets négatifs des estrogènes en excès.

3. Bouger

L'exercice est extrêmement important pour équilibrer les hormones. Visez 30 minutes d'exercice aérobic, 4 à 5 fois par semaine.

4. Traiter le stress

La gestion du stress est également critique. Offrez-vous un bain chaud le soir, profitez d'un massage, essayez le yoga, ou mettez-vous à la méditation : autant de techniques qui peuvent aider à équilibrer les hormones.

5. Tester les thérapies alternatives

Enfin, des thérapies douces comme l'acupuncture et l'homéopathie peuvent aussi aider. Un essai clinique a montré que l'homéopathie individualisée est efficace dans le traitement du SPM. Cinq médicaments homéopathiques ont été utilisés: Lachesis, Natrum muriaticum, Nux vomica, Pulsatilla, et Sépia.

Prenez rendez-vous avec votre naturopathe sans plus attendre pour obtenir des recommandations personnalisées pour lutter contre le syndrôme prémenstruel.

De votre côté, si vous avez des conseils à partager, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire !