Les infections urinaires et leurs traitements
Les infections urinaires touchent la vessie, l’urètre et les reins. Les femmes sont plus sujettes à développer ces infections que les hommes. Voici pourquoi et comment les prévenir.
L’infection urinaire et l’inflammation de la vessie sont des affections qui atteignent essentiellement les femmes – deux fois plus que les hommes –, car le canal entre la vessie et le méat est beaucoup plus court chez la femme.
Il importe de ne pas sous-estimer les infections urinaires mêmes discrètes, dont la répétition peut, dans certains cas, entraîner de graves lésions rénales. L’infection urinaire est souvent limitée à la vessie (cystite), mais peut être plus grave si elle remonte jusqu’aux reins (pyélonéphrite).Les infections urinaires doivent être traitées rapidement, car elles peuvent causer des dommages aux reins.
Symptômes
Les signes sont connus : mictions fréquentes, brûlures urinaires, douleurs au-dessus du pubis en particulier après la miction, faux besoin (3 petites gouttes à la fois). Certains signes peuvent faire suspecter une infection aux reins : douleurs lombaires, fièvre, nausée et vomissement, sang dans les urines. Dans ce cas, la consultation avec un médecin est requise. Attention, il y a des cystites sans symptômes! Les tests d’urine sont souvent employés pour diagnostiquer les infections urinaires, mais certaines femmes ont des symptômes sans que les bactéries soient présentes dans l’urine.
Pourquoi?
La cause de l’infection urinaire est souvent d’origine bactérienne (Escherichia coli). Cette bactérie se retrouve normalement dans une flore intestinale et vaginale, mais la bactérie peut s’introduire dans l’urètre et causer une infection. L’utilisation d’antibiotiques, les relations sexuelles, l’utilisation des contraceptifs oraux ou du diaphragme, le déséquilibre hormonal, le stress, une flore débalancée par la présence d’une levure ou d’un parasite sont tous d'autres causes possibles d'infection urinaire.
Les femmes enceintes ont plus de risques de contracter une infection urinaire à cause de l’effet relaxant de la progestérone. Cette hormone relaxe tous les muscles lisses incluant le système urinaire, les tubules dilatés peuvent entraver le flux de l’urine et ainsi causer une stagnation de l’urine. Une urine qui stagne encourage la prolifération bactérienne et l’infection.
En grossesse, une infection non traitée peut augmenter le risque de faire de la haute pression, de faire de l’anémie ou d’avoir un travail prématuré. Si vous avez des symptômes comme des maux de tête, des malaises ou des douleurs au dos, allez chez votre médecin pour faire un test d'urine.
Chez les enfants des douleurs abdominales ou lombaires avec ou sans fièvre, une pâleur, un manque d'appétit, une incontinence urinaire et des brûlures à la miction font évoquer une infection urinaire. La douleur à la miction est parfois si violente que l’enfant retient ses urines.
La meilleure prévention est de boire beaucoup d’eau
La meilleure chose à faire lorsqu’on commence une infection urinaire est de boire beaucoup de liquide : au moins 2 litres d’eau par jour, en plus de tisanes, de jus de canneberge ou de vinaigre de cidre et de l’eau orge.
Recette d’eau d’orge
L’orge est un excellent anti-inflammatoire des voies urinaires.
- Prendre 3 c. à table (45 ml) de grain d’orge entier
- Mettre à bouillir dans 200 ml d’eau.
- Mijoter à couvert pour 30 minutes
- Ajouter une tranche de citron pour les dernières 10 minutes
- Filtrez et dégustez.
Une bonne alimentation va supporter le système immunitaire et aider à maintenir un équilibre acido-basique adéquat pour le corps. Éliminez les aliments qui créent de l’acidité comme la malbouffe, la farine enrichie, le pain et les pâtes blanches, le sucre, l’alcool, la viande rouge, le gras animal, les excitants comme les boissons gazeuses, le thé, le café et le chocolat.
Certains aliments sont particulièrement acides et peuvent irriter le système urinaire. Pour celles qui ont un historique d’infection urinaire, il serait judicieux d’éviter ces aliments : cornichons, tomates, épinard, orange et jus d’orange, vinaigre, rhubarbe, oseille.
Optez plutôt pour des aliments thérapeutiques
- Des navets pour ses effets diurétiques, dissolvant des calculs et revitalisant.
- Des poireaux pour leur richesse en sels alcalins, antiseptiques et diurétiques.
- L’ail et l’oignon pour leur aspect antiseptique des voies urinaires.
- Des papayes et des ananas pour leurs effets anti-inflammatoires des voies urinaires.
Qu’en est-il des plantes comme traitement?
Au premier signe d’infection urinaire, boire beaucoup d’eau pour nettoyer le système urinaire. Ensuite, prendre une tasse de tisane tiède ou froide, faire une infusion avec une plante de chaque catégorie. Après une tasse de tisane, boire 300ml d’eau et répéter aux 30 minutes ou durant le reste de la journée.
- Anti-infectieuses : busserole (uva ursi), prêle, verge d’or, feuille de bouleau, camomille.
- Diurétiques : bruyère, feuille de pissenlit, prêle, verge d’or, feuille de framboisier, primevère.
- Anti-inflammatoire : barbes de maïs, consoude, guimauve, reine des prés, bourrache, plantain, feuille artichaut, ortie.
- Sédatif et tranquillisants : passiflore, mélisse, valériane, scutellaire, lavande.
Toutes les plantes sont sécuritaires pour les femmes enceintes.
D’autres trucs judicieux
- Le jus de canneberge pur non dilué et non sucré ou le jus de myrtille (bleuet) pris 3 ou 4 fois par jour peut être vraiment utile. Ces jus ont un effet antibiotique sur la bactérie E-coli (Escherichia coli). La canneberge empêche la bactérie de s’attacher aux parois de la vessie et elle aide à régulariser l’acidité de l’urine. On peut consommer jusqu’à un litre de jus de canneberge pendant les trois premiers jours pour ensuite réduire à 3-4 fois par jour pour les 5 jours suivants. Si le goût du jus de canneberge vous déplait, notez qu’il est possible de prendre des concentrés de canneberges entières sous forme de capsule.
- Un bain de siège à hydraste du Canada est excellent : mettez 75 gouttes de teinture-mère dans un contenant sur lequel vous pourrez vous asseoir. Prenez un bon livre et laissez tremper vos fesses pendant 15-20 minutes 3 fois par jour.
- Prendre 3000 mg de vitamine C par jour. La vitamine C est antibactérienne tout en aidant le système immunitaire.
- Le D-mannose est un sucre simple, qui se retrouve naturellement dans des fruits comme la canneberge et l’ananas. Il s’absorbe lentement dans le tube digestif, mais il n’est pas transformé en glycogène ni stocké dans le foie. Des travaux de recherche ont démontré que le d-mannose lie les bactéries et favorise leur élimination dans l’urine. Le d-mannose a gagné la réputation de pouvoir fournir des résultats à une vitesse exceptionnelle, délogeant souvent les bactéries du tractus urinaire en aussi peu que 24 à 48 heures. On peut prendre le d-mannose en poudre ou en capsule.
Et les enfants?
Le traitement pour les enfants est essentiellement le même que chez l'adulte : l’eau en grande quantité, le jus de canneberge, l’eau orge, la vitamine C, les plantes en tisane. Privilégiez la guimauve, la barbe de maïs, la camomille, la prêle et l'uva ursi.
Vous pouvez aussi faire infuser 10 à 20 minutes à parts égales des graines de cumin, de coriandre et de fenouil et lui donner cette infusion 3 à 6 fois durant le jour.
Attention aux bains moussants, utilisée pour le grand plaisir des enfants, qui peuvent favoriser les infections urinaires. Choisissiez des bains moussants de qualité, à base d’huiles essentielles.
S’il y a chronicité, pensez à consulter
Dans tout cas de chronicité, il faut revoir l’ensemble des habitudes de vie, autant l’aspect nutritionnel que la sphère émotionnelle afin de trouver le déséquilibre qui laisse place à ces infections récurrentes. Consulter un naturopathe agréé permet de trouver les causes, d’enrayer le problème définitivement et d’améliorer le système immunitaire.
Article paru en août 2011 sur le site www.mamanpourlavie.com